Alors que l’épidémie de coronavirus sévit depuis bientôt un an en France, une partie des victimes indirectes reste largement oubliée : la jeunesse. Devant la situation très préoccupante que vivent quotidiennement les jeunes, EELV et les Jeunes Écologistes alertent le gouvernement et réclament des mesures rapides et concrètes pour prévenir la montée de la précarité et des risques psycho-sociaux qui pèsent sur la jeunesse.
Une étudiante qui s’est donnée la mort à Paris, deux tentatives de suicides ont eu lieu à Lyon, la situation est alarmante. Le mal-être est grand chez les jeunes actifs et les étudiant-es. Comme le montre le #étudiantsfantômes relayés sur les réseaux sociaux, les témoignages se succèdent, rendant incompréhensible le mutisme du Gouvernement.
Mercredi, dans une question au gouvernement, la Sénatrice écologiste Monique de Marco indiquait :
« Un tiers des étudiants montrent aujourd’hui des signes d’anxiété et de dépression. Leurs conditions de vie et d’études sont fortement dégradées. C’est surtout l’isolement prolongé, avec des cours uniquement en distanciel, et une vie sociale réduite à peau de chagrin, qui risque d’avoir des conséquences dramatiques. »
La pandémie touche les personnes les plus vulnérables, mais fragilise aussi les autres catégories de population. C’est le cas des jeunes, actif-ves, en reconversion, en études, en stages, etc. Sept étudiants sur dix s’inquiètent pour leur santé mentale, selon un sondage de décembre 2020, et un étudiant sur trois présente des signes de détresse psychologique selon l’observatoire de la vie étudiante.
Malgré l’importance cruciale de ce sujet, le gouvernement ne semble pas prendre conscience de l’immense péril auquel nous faisons face : sans jeunesse, pas d’avenir. Les réponses de Frédérique Vidal sont lacunaires. Le mépris de Bruno Le Maire indigne. Les hésitations de Jean Castex inquiètent.
Seule lueur d’espoir, l’annonce de la reprise des TD en demi-groupe à partir du 25 janvier pour les étudiant.es en première année. Europe Écologie Les Verts accueille positivement cette mesure, mais demande au gouvernement des actes rapides pour l’ensemble des étudiant.es afin de répondre concrètement à un mal-être qui pourrait s’inscrire dans la durée. Assez des numéros verts et autres concertations, les problèmes sont connus, agissons ! Pour cela, nous proposons de :
- répondre à la précarité matérielle en ouvrant le RSA aux moins de 25 ans et en gelant le paiement des loyers en résidences universitaires ;
- répondre à l’isolement et à la demande de la majorité des étudiant.es en permettant le retour, avec protocole sanitaire strict, des étudiant·es en présentiel dans les universités, cela peut impliquer donc la réquisition et l’aménagement de nouveaux locaux afin de répondre à ces impératifs de santé ;
- répondre aux enjeux de santé mentale en recrutant des psychologues, il y en a aujourd’hui 1 pour 30 000 étudiant·es (contre 1 pour 1500 aux Etats-Unis), le doublement que promet le gouvernement n’est pas suffisant ;
- mettre en place des accompagnements personnalisés pour les étudiant·es qui en éprouvent le besoin. Nous saluons dans ce sens la mobilisation des organisations étudiantes qui ont réussi à obtenir le chèque santé mentale permettant aux étudiant·es de couvrir une partie de leurs dépenses en la matière.
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